Lycéens au cinéma 2023-2024

Les élèves du lycée ont encore cette année la chance de participer au programme lycéens au cinéma avec Mme Groscolas-Lotz et Laribi-Glaudel. Les objectifs principaux de Lycéens et Apprentis au cinéma, avec le concours des enseignants et de leurs partenaires professionnels, sont les suivants :

  • Ouvrir le regard porté par les lycéens et les apprentis sur des cinématographies souvent méconnues.
  • Développer chez eux une approche critique de l’image animée.
  • Les initier aux enjeux d’une œuvre cinématographique.

Pour les élèves et apprentis, les enjeux essentiels (de LAAC) sont :

  • Le développement d’une culture cinématographique.
  • La mise en perspective des films dans leur contexte historique et esthétique.
  • L’acquisition d’un vocabulaire technique du cinéma et de l’image animée.
  • La découverte de l’analyse filmique.
  • La mise en relation entre, d’un côté, le sujet du film, la langue officielle, l’écriture de l’histoire et de l’autre les disciplines enseignées.

Les Héritiers 

Comédie dramatique | France | 2014 | 105 mn Réalisation : Marie-Castille Mention-Schaar

Lycée Léon Blum de Créteil, une professeure décide de faire passer un concours national d’Histoire à sa classe de seconde la plus faible. Cette rencontre va les transformer.

« En 2009, une prof de Créteil inscrit sa classe de seconde, réputée la plus faible, à un concours littéraire sur la Résistance. Cette histoire, Ahmed Drame l’a vécue, il en a coécrit le scénario et joue (très bien) l’un des élèves. Ariane Ascaride, évidente et juste, incarne cette enseignante idéaliste. Tourné avec trois caméras, émaillé d’improvisations, «Les Héritiers» pèche parfois côté mise en scène et montage. Mais au lieu de rire des cancres, ce film populaire dit haut et fort que l’école peut faire la différence. »

Isabelle Danel / Première

Ma famille afghane

Long métrage co-financé par la région Grand Est
Réalisation : Michaela Pavlatova | Cesar 2023 Meilleur film d’animation

Kaboul, Afghanistan, 2001. Herra est une jeune femme d’origine tchèque qui, par amour, décide de tout quitter pour suivre celui qui deviendra son mari, Nazir. Elle devient alors la témoin et l’actrice des bouleversements que sa nouvelle famille afghane vit au quotidien. En prêtant son regard de femme européenne, sur fond de différences culturelles et générationnelles, elle voit, dans le même temps son quotidien ébranlé par l’arrivée de Maad, un orphelin peu ordinaire qui deviendra son fils…

«Dessinant rapidement les contours d’une cellule familiale tant désirée par Herra qui ne peut avoir d’enfant, le scénario se concentrera moins sur les contraintes ou humiliations subies par la Femme, que sur le désir de liberté lié au départ des Talibans (au pouvoir de 1996 à 2001). Partant d’une réelle volonté d’apprentissage des règles locales, de la part d’Herra, le film souligne avant tout le caractère disproportionné des réactions masculines face à certaines situations, pointant la jalousie irraisonnée comme le manque de confiance. Portrait d’une femme ouverte, au mari aimant, malgré l’impact ponctuel sur lui des questions de réputation et d’honneur, le scénario met aussi en valeur les élans de vie du personnage du fils adoptif malade, Maad, tout en décrivant la progressive dislocation de cette famille, résumée en quelques photos, plus ou moins tronquées.»

 

Olivier Bachelard / abusdecine.com 

Certains l’aiment chaud

Comédie, romance | USA | 1959 | 121mn | VOST Réalisation : Billy Wilder

Chicago 1929. Deux musiciens de jazz au chômage, mêlés involontairement à un règlement de comptes entre gangsters, se transforment en musiciennes pour leur échapper. Ils partent en Floride avec un orchestre féminin. Ils tombent illico amoureux dune ravissante et blonde créature, Alouette, qui veut épouser un milliardaire.

«Le scénario, d’une audace et d’un humour ravageurs, baigne dans une sensualité gouailleuse (Lemmon et les girls dans sa couchette) et rigolote (Curtis, qui prétend être impuissant, est trahi par la buée de ses lunettes, alors que Marilyn l’embrasse savamment). Le film est une merveille de rythme, d’invention et de gaîté. Si Marilyn est magique, c’est Jack Lemmon dont on se souvient avec le plus d’enthousiasme, dansant un tango érotico-comique avec son soupirant milliardaire et pestant contre un groom qui, dans l’ascenseur, lui a pincé les fesses, alors qu’il (elle) n’est même pas joli(e). On mesure, en revoyant Certains l’aiment chaud, le manque de rythme et de fantaisie effrayant de la comédie américaine actuelle. On connaît la réplique qui clôt ce superbe film : «Personne n’est parfait.» Et moins celle qui résume une grande partie de la philosophie de Billy Wilder, que prononce un Jack Lemmon travesti, sidéré, soudain, par le monde incroyable qu’il découvre : «Les femmes, dit-il alors à son pote Tony Curtis, sont un sexe tout à fait différent.» On n’a jamais mesuré si bien et de manière si concise une des grandes évidences de la vie.»

 

Pierre Murat / Télérama